Poker menteur autour de la Constitution

La fermeté peut se cacher sous des rondeurs affables. Alors que s’engagent les discussions sur la révision constitutionnelle, le président du Sénat a posé quelques chicanes sur le chemin tracé trop droit par son collègue de l’Assemblée nationale et par La République en Marche. Emmanuel Macron observe. Entouré de technocrates pas vraiment spécialistes en droit et ignorants de la France des territoires, il n’est pas exclu que le chef de l’Etat finisse par écouter un Gérard Larcher fin politique et proche du terrain. Quitte à mettre un peu d’eau dans son vin réformateur.
Continuer la lecture

NDDL : chacun choisit son peuple !

Il fallait trancher. Après des années de tergiversations et de lâchetés, nul ne peut reprocher au président de la République d’avoir pris une décision sur Notre-Dame des Landes. Mais le soulagement ne doit pas masquer les conséquences politiques et financières d’un choix qui aurait pu être autre. A savoir l’exécution d’un projet approuvé par les populations locales et par les élus qu’elles se sont choisis. Continuer la lecture

Avion du Premier ministre : ni coupable ni responsable

« J’assume », affirme bravache Edouard Philippe à propos de l’avion affrété 350 000 euros pour faire Tokyo-Paris. Et d’expliquer qu’il devait être au travail dès son arrivée, après de longues heures de vol et qu’il lui fallait absolument dormir ! Soit. Sauf que l’administration fiscale n’entend pas nécessairement ce type d’arguments lorsqu’il s’agit d’un patron de PME qui doit voyager loin pour vendre ses produits. A quand une égalité public-privé ?
Continuer la lecture

Wauquiez et les épidermes devenus sensibles

Laurent WauqiezAssuré d’être élu dimanche à la tête des Républicains, Laurent Wauquiez aura encore beaucoup à conquérir. Au sein même de son parti, où ceux qui n’ont pas voulu relever le défi contestent sa ligne et minimisent sa victoire annoncée. Dans le pays, où la droite républicaine peinera à faire oublier ses défaites de 2017 et les échecs politiques qui y ont conduit. Mieux vaut pourtant souhaiter à l’élu auvergnat de réussir. Entre Emmanuel Macron et le Front national, la France a besoin d’une force alternative à droite faute de quoi les mécontents n’auraient d’autre possibilité que de voter pour Marine Le Pen. Continuer la lecture

Médecine : les macroniens oublient leur audace

La Cour des comptes plus audacieuse que le gouvernement « disruptif » d’Emmanuel Macron ! Avec son dernier rapport sur « L’avenir de l’assurance maladie », l’honorable institution de la rue Cambon n’hésite pas à proposer de bousculer quelques fondamentaux de la Sécurité sociale. Quitte à remettre en cause la liberté d’installation des médecins et leur gestion par la Caisse nationale d’Assurance maladie. Les syndicats de médecins ont bien sûr protesté mais la ministre de la Santé a manifesté beaucoup de prudence, voire d’hostilité, face aux innovations suggérées. Pas touche à nos libéraux !
Continuer la lecture

La France nostalgique de ses rois ?

Les Français regretteraient-ils d’avoir coupé la tête d’un de leurs rois ? Alors qu’il n’est question que de « République » dans un pays qui a la passion de l’égalité, le peuple tolère les prérogatives monarchiques accordées au chef de l’Etat. Celles reconnues par les institutions, celles qu’il s’octroie par l’usage. Comme si le fait de lui reconnaître le droit d’être différent garantissait l’uniformité des ceux « d’en bas ». « Le fait du prince », en tout cas, a la vie dure ici, ainsi que le raconte Béatrice Houchard dans un livre où les nombreuses anecdotes viennent nourrir l’analyse d’une « exception française ». Continuer la lecture

Les usines à gaz d’Emmanuel Macron

Habile, Emmanuel Macron ? Certes, et il l’a encore montré devant les maires de France réunis en Congrès. « J’ai besoin de vous », leur a-t-il déclaré en les caressant dans le sens du poil. Cela lui a évité en fin de discours les sifflets qui avaient salué son arrivée. Les élus locaux, pour autant, attendent des actes. Là, le président de la République n’a rien cédé, même s’il a reconnu implicitement que certaines de ses promesses de campagne étaient compliquées à mettre en œuvre. D’où des usines à gaz pour corriger ce qu’il s’est engagé à appliquer.
Continuer la lecture

Une quinzaine de tests électoraux à venir

Le Conseil constitutionnel a annulé, ce jeudi, l’élection de la députée LREM Isabelle-Muller-Quoy dans le Val d’Oise. Après avoir rejeté 249 requêtes depuis juillet, les « sages » entrent dans le vif du sujet. Une quarantaine de dossiers restent en suspens, dont celui de l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Ils devraient donner lieu à au moins une quinzaine d’annulations, selon François Patriat, président du groupe LREM au Sénat.

Ces annulations provoqueront autant d’élections législatives partielles, qui devront être organisées dans les trois mois. Un test électoral important pour le jeune parti du chef de l’Etat qui éprouve les difficultés classiques du parti majoritaire appelé à soutenir la politique du gouvernement.

Contre la culture de l’excuse

La rigueur de Manuel Valls contre les ambiguïtés d’Emmanuel Macron et le « libéralisme culturel » de La République en Marche ! La polémique entre les journalistes de « Charlie Hebdo » et le directeur de Médiapart, Edwy Plénel, comme le discours du chef de l’Etat sur la politique de la ville témoignent de deux conceptions opposées du vivre ensemble. D’un côté, l’ancien Premier ministre, où prévaut la défense de la laïcité, sans aucun adjectif accolé car elle s’impose en soi, quitte à s’opposer à l’islamisme radical ; de l’autre, les tenants d’un multiculturalisme prêts à des accommodements avec le communautarisme au nom d’une raison souvent habillée d’histoire et de sociologie.
Continuer la lecture

La démocratie a un coût

Le « nouveau monde » emprunte parfois à l’ancien : il est de bon ton ces jours-ci de mettre les députés au régime sec, « s’occuper d’eux permettant de réduire la distanciation entre les politiques et les citoyens ». Cela ressemble fort à feue la démagogie !

Expliquer doctement que réduire les dépenses de l’Assemblée nationale de 10 millions d’euros cette année, de 15 millions l’an prochain, réduirait la méfiance des Français à l’égard de leurs représentants, c’est se moquer d’eux. Ou alors la confiance ne coûte pas cher : 3 pour 1000 d’un budget de l’Etat qui se monte à 323 milliards d’euros. Pour la totalité de leurs dépenses, l’Assemblée nationale (518 millions d’euros, dont 50 millions pour les indemnités des députés) et le Sénat (324 millions) représente 0,26 % de ce dernier. C’est moins que ce que l’Etat a dû payer pour compenser la décision de mettre fin à l’écotaxe (1 milliard selon la Cour des comptes) !

Que le Parlement participe aux efforts de saine gestion qu’impose un endettement intenable de l’Etat, rien de plus normal. Il l’a déjà fait avec un budget bloqué depuis cinq ans, ce qui correspond à une baisse de 4,6 % en raison de l’inflation. De là à montrer du doigt des parlementaires supposés dispendieux, il y un pas dangereux à franchir. Comme la santé, la démocratie n’a pas de prix mais elle à un coût. Lequel est des milliers de fois moindre que celui de la Sécurité sociale.

Les parlementaires ne sont pas trop payés ; ils le seraient plutôt pas assez. Au regard des heures de travail et de l’investissement dans leur mandat, la plupart gagneraient plus dans le privé. Le résultat d’ailleurs se fait sentir : la qualité des représentants de la nation baisse, les plus fortes personnalités se désintéressant de la politique. « La place doit être bonne puisqu’ils se battent pour y être », ironisent certains. Il y aura toujours des candidats pour gagner 5 400 € par mois, mais avec quel bagage pour faire face à l’exécutif et à l’administration ? Comme s’y ajoute une présidentialisation qui condamne les élus de la majorité à se contenter de voter les textes du gouvernement, les plus motivés vont voir ailleurs.

Président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde explique ainsi que les membres de son groupe se sentent très libres : « la grande majorité d’entre eux ne se représenteront pas en 2022 ». Non pas en raison d’un non-cumul des mandats dans le temps, qui ne peut être rétroactif, mais parce qu’ils « ont envie de faire autre chose ». Le renouvellement peut être un bien ; attention à ce qu’il ne prive pas le Parlement de personnalités fortes et expérimentées.

Une exigence de clarté

Exclure ou non ? Les Républicains ont sans doute trop tardé à se séparer de ceux qui ont choisi de faire bande à part. En acceptant Matignon, Edouard Philippe a fait campagne contre certains de ses anciens amis et est devenu chef d’une majorité qui ne compte pas LR en son sein. Avec lui, les « constructifs », pas si nombreux que cela d’ailleurs, se sont mis hors du parti. La cohérence aurait voulu que ce soit eux qui démissionnent. Mais comment opter pour la clarté quand on s’inscrit sous le signe du ni-ni ou du et-et. Le bric et le broc en fait.

« Si on veut séduire, avancer, on n’exclut pas », affirme Jean-Louis Debré. Sans doute son gaullisme se veut-il syncrétique, reprenant l’image de Malraux de la sortie du métro à 18 heures. Mais il s’agissait de rassembler les Français plus que des élus tentés par « la petite cuisine » politicienne. Et si l’expression de différentes sensibilités dans un parti nourrit le débat, cela n’autorise pas à prendre des positions contraires aux orientations majoritaires. Le Parti socialiste ne meurt-il pas d’avoir entretenu des gauches « irréconciliables » ?

L’ancien président de l’Assemblée nationale se souvient peut-être du temps où le RPR comptait toujours Edouard Balladur parmi ses députés alors que celui-ci s’était présenté contre Jacques Chirac à la présidentielle. Sauf que Jacques Chirac avait gagné. Il n’en a pas moins souffert et son Premier ministre Alain Juppé encore plus d’une majorité restée en grande partie balladurienne. Ce qui l’a poussé à la dissolution malheureuse de 1997.

Les « constructifs » d’aujourd’hui ont choisi une ligne différente de celle de LR. A l’Assemblée nationale, ils sont ultra-minoritaires : 12 députés sur 112. Une minorité bien payée par le président de la République (trois ministres, dont le premier) mais cette récompense n’engage qu’eux. Et s’ils sont convaincus que les partis politiques ne servent plus à grand chose, pourquoi vouloir y rester ?

Le vote du budget constitue le critère d’appartenance ou non à une majorité parlementaire. Quatre ou cinq députés « constructifs » viennent d’approuver la partie recettes du projet de loi de finances 2018. La messe est dite.

Comprendre comment fonctionne l’Etat

Et tenter de le maîtriser…

Comment fonctionne l’Etat ? Quelle marge de liberté reste-t-il aux citoyens face à une machine qui paraît s’emballer et bride le pays sous une montagne de normes ? Le monstre est-il réformable ? Pour avoir œuvré au cœur de l’appareil étatique, Patrick Gérard est un des mieux placé pour en parler. Sur 407 pages, celui qui fut recteur, directeur de cabinet de plusieurs ministres, enseignant, rapporteur général au Conseil d’Etat et qui dirige désormais l’Ecole nationale d’administration, en décrit le fonctionnement, les méandres et l’obésité. Continuer la lecture

Etat-collectivités locales : la « drôle de guerre »

« Alerte rouge ! » François Baroin le très flegmatique n’a pas craint les grands mots, ce matin, pour prévenir le président de la République et le gouvernement de la colère des élus du « bloc communal ». Et leur signifier que la « confiance perdue » ne se rattrapera pas aisément. Entre eux, ce n’est pas encore le conflit ouvert mais une sorte de « drôle de guerre » qui risque de dégénérer. Continuer la lecture

L’épopée de l’eau potable face au défi du vieillissement des tuyaux

Le renouvellement des infrastructures d’adduction d’eau creuse une fracture entre territoires urbains et ruraux. Il y a urgence à trouver de nouvelles solidarités.

La France a connu, lors de la seconde moitié XXe siècle, une véritable « épopée de l’eau ». De cette eau potable qu’il s’agissait d’acheminer jusqu’aux robinets des foyers. Des centaines de kilomètres de réseaux sont posés en ville comme dans les campagnes, opération facilitée par l’invention du PVC, qui permet de fabriquer des tuyaux solides, légers et peu chers. Les grandes compagnies distributrices développent un savoir faire qu’elles exporteront dans le monde entier. Mais l’heure du renouvellement des infrastructures a sonné et, si rien n’est fait, les territoires ruraux devront déclarer forfait. Contre cette nouvelle « fracture », David Colon et Jean Launay proposent de revoir la facture d’eau, afin d’en sanctuariser la contribution de solidarité. Continuer la lecture

Applaudir est un art

Sidérés ! Réunis à Versailles pour écouter l’adresse d’Emmanuel Macron, les parlementaires ont semblé victimes d’engourdissement. A peine un ou deux applaudissements avant ceux de la fin, une initiative de quelques battements de mains faisant vite long feu. Ceux qui ont suivi l’évocation de « la part maudite » ne visaient pas Georges Bataille mais ont trahi une impression de fin de discours. Les propos stratosphériques du Président de la République ont eu un effet paralysant, à moins que ce ne fût soporifique.

Que « les oppositions » – un pluriel présidentiel volontaire pour souligner leurs divisions – n’approuvent pas la doxa du chef de l’Etat, rien de plus normal. Mais que les trois centaines et demie de députés et sénateurs placés sous étiquette « Macron » ne manifestent pas leur contentement surprend. C’est à eux pourtant qu’il s’est adressé en premier pour les exhorter à ne pas oublier le mandat que le peuple français leur avait donné. Comme si le chef de l’Etat craignait déjà les dérives d’une trop large majorité qu’aucune histoire politique commune ne lie. A moins que l’annonce de la prochaine disparition d’un tiers d’entre eux ne tétanise ces parlementaires destinés à se faire harakiri. Qui devra mettre la tête sur le billot ? Continuer la lecture

Confiscation

Ainsi Emmanuel Macron grille-t-il la politesse à Edouard Philippe en s’exprimant devant le Congrès la veille du discours de politique générale du Premier ministre. Les deux intéressés démentent toute intention d’humiliation. Il s’agit certes d’une application des institutions présidentialistes de la Vème République que ne renieraient ni De Gaulle ni François Mitterrand. Reste que beaucoup se sont indignés des propos de Nicolas Sarkozy sur son « collaborateur » François Fillon. Emmanuel Macron signifie que le chef du gouvernement est l’exécutant de sa politique. Il y ajoute un effet de loupe.

Ce pouvoir prétendrait-il à l’absolu ? Ce qui se passe à l’Assemblée nationale inquiète davantage que la mise en scène de la soumission du Premier ministre. La manœuvre des « constructifs » pour faire élire Thierry Solère questeur au titre de l’opposition mais avec les voix de la majorité présidentielle consacre l’hégémonie de celle-ci parmi les députés. Et remet en cause les droits des parlementaires et la séparation des pouvoirs. Quelques principes démocratiques se trouvent ainsi piétinés. Ce qui laisse mal augurer du fonctionnement futur de l’Assemblée et de la valeur des échanges qui vont s’y dérouler. L’invective risque de tenir souvent lieu de débat et l’insulte, d’argument. Continuer la lecture

Etre « constructif » et « disruptif » à la fois

« Constructifs » ! Le mot envahit la politique ces jours-ci. La droite se veut constructive, celle qui se présente comme « macroncompatible » et celle qui entretient le « canal historique ». Mais pourquoi, diable, se scinde-t-elle ? La différence ne concernerait-elle que les projets de loi qu’elle est prête ou non à accompagner de sa réflexion, de ses propositions, voire de son vote ?

La gauche socialiste se présente aussi sous les couleurs du constructif. Pas question de « robotisation » ni de refus pavlovien de ce qui vient de l’Elysée. Il s’agira de proposer également, de faire évoluer dans le bon sens. Lequel ne saurait être celui que préconise la droite. La construction avancera donc à hue et à dia. Ce qui ne garantit pas sa stabilité. Continuer la lecture

Députés sous épée de Damoclès

A peine élus et déjà menacés ! Les 577 députés qui investissent l’Assemblée nationale ces jours-ci ont raison de savourer leur bonheur. Pour plus d’un cinquième d’entre eux, leurs jours sont comptés. Le Premier ministre a confirmé l’intention du président de la République de réduire le nombre des parlementaires. S’il est possible de descendre à 400 députés, s’en tenir à 450 serait déjà appréciable. Ce qui correspond à une baisse de 22 %.

Convaincue que ces élus ne servent pas à grand chose, l’opinion applaudira. Les intéressés peineront sans doute à se faire harakiri et quelques marchandages auront lieu. D’autant que l’accord du Sénat s’impose puisqu’il est question de réduire aussi le nombre des sénateurs, ce qui passe par une loi organique. Des négociations devront avoir lieu. Continuer la lecture

Où sont passées les voix de droite ?

Du premier tour de la présidentielle à celui des législatives, l’image prévaut d’un bloc de droite qui se maintient autour de 20 % des suffrages exprimés, quels que soient les aléas de la conjoncture. Image trompeuse due aux variations de la participation. Au regard du score de François Fillon, les candidats LR et UDI perdent presque 2 millions de voix, soit 4,2 % des inscrits. Au profit d’un vote en faveur de République en marche et, surtout, de l’abstention.

Selon certains sondages, 38 % des électeurs de François Fillon se seraient abstenus dimanche dernier. C’est plus que le total des suffrages manquants, mais il y a pu y avoir des mobilisations accrues sur certains candidats ou moins du rejet lié aux affaires de l’ancien Premier ministre. Cela témoigne d’une conscience des règles de la Ve République, qui visent à donner une majorité au président élu depuis que les législatives suivent la présidentielle. La droite reste gaullienne sur les institutions et accorde plus d’importance à l’exécutif qu’au législatif. S’abstenir, c’était laisser les macronistes gagner. Continuer la lecture

Oser vraiment la confiance

Pour restaurer la confiance, faut-il d’abord exprimer sa méfiance ? Le projet de loi de moralisation de la vie publique présenté ce mercredi en conseil des ministres offre un arsenal de mesures susceptibles d’éviter toute dérive chez les élus. Ce n’est pas le premier. Gageons que ce ne sera pas le dernier.

Au-delà du fait que le texte soit porté par un François Bayrou en difficulté là où il se voulait exemplaire, le corsetage des hommes et des femmes publics s’expose à l’éternelle course poursuite du gendarme et du voleur. Les règles risquent d’être contournées, entraînant d’autres mesures plus coercitives, elles-mêmes soumises à dévoiement. Surtout, ce cercle infini trahit une profonde méfiance à l’égard de ceux qui exercent un mandat politique. Continuer la lecture