Archives mensuelles : juillet 2017

L’épopée de l’eau potable face au défi du vieillissement des tuyaux

Le renouvellement des infrastructures d’adduction d’eau creuse une fracture entre territoires urbains et ruraux. Il y a urgence à trouver de nouvelles solidarités.

La France a connu, lors de la seconde moitié XXe siècle, une véritable « épopée de l’eau ». De cette eau potable qu’il s’agissait d’acheminer jusqu’aux robinets des foyers. Des centaines de kilomètres de réseaux sont posés en ville comme dans les campagnes, opération facilitée par l’invention du PVC, qui permet de fabriquer des tuyaux solides, légers et peu chers. Les grandes compagnies distributrices développent un savoir faire qu’elles exporteront dans le monde entier. Mais l’heure du renouvellement des infrastructures a sonné et, si rien n’est fait, les territoires ruraux devront déclarer forfait. Contre cette nouvelle « fracture », David Colon et Jean Launay proposent de revoir la facture d’eau, afin d’en sanctuariser la contribution de solidarité. Continuer la lecture

Applaudir est un art

Sidérés ! Réunis à Versailles pour écouter l’adresse d’Emmanuel Macron, les parlementaires ont semblé victimes d’engourdissement. A peine un ou deux applaudissements avant ceux de la fin, une initiative de quelques battements de mains faisant vite long feu. Ceux qui ont suivi l’évocation de « la part maudite » ne visaient pas Georges Bataille mais ont trahi une impression de fin de discours. Les propos stratosphériques du Président de la République ont eu un effet paralysant, à moins que ce ne fût soporifique.

Que « les oppositions » – un pluriel présidentiel volontaire pour souligner leurs divisions – n’approuvent pas la doxa du chef de l’Etat, rien de plus normal. Mais que les trois centaines et demie de députés et sénateurs placés sous étiquette « Macron » ne manifestent pas leur contentement surprend. C’est à eux pourtant qu’il s’est adressé en premier pour les exhorter à ne pas oublier le mandat que le peuple français leur avait donné. Comme si le chef de l’Etat craignait déjà les dérives d’une trop large majorité qu’aucune histoire politique commune ne lie. A moins que l’annonce de la prochaine disparition d’un tiers d’entre eux ne tétanise ces parlementaires destinés à se faire harakiri. Qui devra mettre la tête sur le billot ? Continuer la lecture