Archives par mot-clé : Législatives

Une logique de IVème République

Quand Jupiter doit négocier et le Prince, apprendre à quémander.

Certains observateurs avaient prévenu : Emmanuel Macron jouait avec le feu en renforçant les extrêmes au détriment des partis d’opposition dits de « gouvernement » afin de se garantir une réélection présidentielle face à Marine Le Pen. Il a été réélu, mais le feu est là. Et le chef de l’Etat semble bien démuni avec sa majorité relative à l’Assemblée nationale, coincée entre les deux radicalités de droite et de gauche qui le menacent de paralysie. De l’art de se tirer une balle dans le pied !

 

 

 

 

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Une quinzaine de tests électoraux à venir

Le Conseil constitutionnel a annulé, ce jeudi, l’élection de la députée LREM Isabelle-Muller-Quoy dans le Val d’Oise. Après avoir rejeté 249 requêtes depuis juillet, les « sages » entrent dans le vif du sujet. Une quarantaine de dossiers restent en suspens, dont celui de l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Ils devraient donner lieu à au moins une quinzaine d’annulations, selon François Patriat, président du groupe LREM au Sénat.

Ces annulations provoqueront autant d’élections législatives partielles, qui devront être organisées dans les trois mois. Un test électoral important pour le jeune parti du chef de l’Etat qui éprouve les difficultés classiques du parti majoritaire appelé à soutenir la politique du gouvernement.

Où sont passées les voix de droite ?

Du premier tour de la présidentielle à celui des législatives, l’image prévaut d’un bloc de droite qui se maintient autour de 20 % des suffrages exprimés, quels que soient les aléas de la conjoncture. Image trompeuse due aux variations de la participation. Au regard du score de François Fillon, les candidats LR et UDI perdent presque 2 millions de voix, soit 4,2 % des inscrits. Au profit d’un vote en faveur de République en marche et, surtout, de l’abstention.

Selon certains sondages, 38 % des électeurs de François Fillon se seraient abstenus dimanche dernier. C’est plus que le total des suffrages manquants, mais il y a pu y avoir des mobilisations accrues sur certains candidats ou moins du rejet lié aux affaires de l’ancien Premier ministre. Cela témoigne d’une conscience des règles de la Ve République, qui visent à donner une majorité au président élu depuis que les législatives suivent la présidentielle. La droite reste gaullienne sur les institutions et accorde plus d’importance à l’exécutif qu’au législatif. S’abstenir, c’était laisser les macronistes gagner. Continuer la lecture